Document 2 : Quelques cas de conflits illicites
Les grèves avec occupation des lieux de travail ou encore
les piquets de grève à l’entrée de l’entreprise visent à empêcher l’accès des non-grévistes à leurs postes de travail. Ces
procédés sont illicites et constituent un délit d’entrave à la
liberté du travail passible de 15 000 € d’amende et/ou un an
de prison.
Le juge du tribunal de grande instance peut, s’il
est saisi, prononcer une ordonnance d’expulsion des grévistes
qui occupent les lieux de travail ou en empêchent l’accès.
La force publique pourra alors être requise si les salariés ne
respectent pas la décision de justice.
De la même façon, le lock-out, qui signifie en français «fermer dehors» et qui consiste en une fermeture de l’entreprise par la direction, en cas de grève, dans le but de conduire les non-grévistes à faire pression
sur les grévistes pour reprendre le travail, est illicite et constitue aussi un délit d’entrave à la liberté du travail. Seule la justice peut autoriser la fermeture d’un site en cas de danger grave.